Le contexte actuel continue de faire souffler un vent d’incertitude sur de nombreux secteurs : automobile, banque,… l’immobilier ne fait pas exception. Pourtant, force est de constater que la crise sanitaire n’a pas ébranlé le marché de l’immobilier, et la pierre reste une valeur sûre.
L’impact de la crise sur le marché immobilier français
Lors du premier confinement, l’activité immobilière a été stoppée nette pendant plusieurs semaines. Le mois de mai a apporté un grand rebond dans les ventes, avec parfois de nouvelles demandes : une pièce supplémentaire pour télétravailler, un balcon ou jardin, l’éloignement des centres-villes, etc.
Même si le confinement a impacté l’activité, les prix n’ont pas baissé. En cause : une raréfaction de l’offre, une mutation de la demande, le resserrement des conditions d’accès au crédit immobilier qui amène davantage de concurrence entre les candidats qui ne négocient plus les prix affichés.
Ainsi, l’immobilier ancien a progressé de 6,3 % sur 1 an et de 2,5 % sur trois mois. Toutes les métropoles voient leur prix augmenter, entre 3.2 % et 11.8 % pour les appartements. À Paris, le prix du mètre carré est affiché à 7 518 €, 4 560 € à Lyon et 4 505 € à Nice.
Du côté des maisons, les prix ont également augmenté, entre 3.2 % et 15.3 %, excepté à Strasbourg où ils ont reculé de 0.6 %. À Nantes, comptez 4 257 € le mètre carré, 3 285 € à Lille et 5 088 € à Bordeaux.
Qu’en est-il de l’immobilier neuf ?
Malgré une pénurie de logements neufs et un recul de la construction, les prix augmentent modérément, 0.6 % sur un an. Dans l'Hexagone, la valeur moyenne d’un logement neuf s’établit à 4 283 € par mètre carré. Paris reste en tête des métropoles avec un prix moyen de 12 914 € le mètre carré, suivi de Nice et Marseille atteignant respectivement 5 674 € et 4 882 €. Le manque d'offre génère mécaniquement une pression sur les prix de vente, qui continuent leur progression.
Crise sanitaire oblige, le volume des transactions immobilières s’oriente à la baisse. De mai à juillet, l’effet rebond a apporté un certain rattrapage dans les transactions et les projets mis en pause. Avec un second confinement, une détérioration du marché de l’emploi et le resserrement de l’accès au crédit, le nombre de ventes a chuté en 2020, après une année record en 2019.
Où placer son argent en 2021 ?
Aujourd’hui, les livrets bancaires qui rassurent lors des périodes troubles n’offrent plus aucun rendement. En effet, le livret A, avec des rendements de 0.50 %, pourrait faire perdre de l’argent aux épargnants. Les assurances-vie en fonds en euros ne sont plus la solution idéale pour placer son argent en 2021, avec des rendements en baisse constante depuis 10 ans. Quant à la bourse, cela reste un marché risqué qui se destine aux professionnels, avec de fortes variations à la baisse dans les périodes de tension.
La pierre reste le placement vedette : peu importe la situation, l’immobilier reste rentable et permet de sécuriser l’avenir, préparer sa retraite. Attention toutefois à ne pas investir n’importe comment, c’est pourquoi les conseils d’un professionnel avisés restent de mise.
Est-ce le bon moment pour investir dans l’immobilier ?
À l’heure actuelle, les taux des crédits immobiliers sont attractifs. Une situation intéressante pour ceux qui souhaitent acquérir. Si vous choisissez un logement en bon état, bien placé, proche des points d’intérêts comme les transports en communs, les commerces de proximité et les accès routiers… vous faites le choix d’un logement attractif où le risque d’inoccupation est presque inexistant.
Aides pour acheter, investir : quels changements en 2021 ?
Le dispositif Pinel
Si vous souhaitez investir dans l’immobilier neuf, sachez que le dispositif Pinel sera toujours accessible en 2021, avec quelques changements. En effet, depuis le premier janvier, il est uniquement réservé aux logements faisant partie d’un bâtiment d’habitation collective. Les maisons ne sont donc plus éligibles.
Sachez que le dispositif est encore accessible jusqu’en 2024, avec une baisse progressive de l’avantage fiscal accordé aux investisseurs. Par la suite, il sera remplacé par un dispositif plus avantageux. Rappelons que le dispositif Pinel permet de bénéficier d'une réduction d’impôt selon la durée de mise en location, selon plusieurs critères : type de bien, montant du loyer, zone géographique, performance énergétique du logement.
Le dispositif Denormandie reste ouvert jusqu’au 31 décembre
Accordé aux particuliers achetant un logement à rénover dans un quartier ancien, dégradé et s’engageant à le louer, ce dispositif prend la forme d’une réduction d’impôt sur le revenu. Pour en bénéficier, il faut investir dans une des villes du Plan action cœur de ville, et ce avant le 31 décembre 2021.
Le Prêt à Taux Zéro
Pour les primo-accédants, le PTZ constitue une aide non-négligeable. Il s’agit d’un prêt sans intérêts accordé aux premiers achats immobiliers.Pour les logements anciens, il n’est permis que dans les zones B2 et C et avec de lourds travaux et des impératifs de performance énergétique.
À contrario, le PTZ Neuf est accessible sur l’ensemble du territoire, mais reste plafonné. Par exemple, en zone A, Abis ou B1 comme à Paris, Lyon, Marseille,le montant du PTZ 2021 sera de 40 % du prix d’achat plafonné. Pour les zones C ou B2, la quotité du Prêt à Taux Zéro 2021 sera de 20 % du montant plafonné de l’acquisition.
Sachez qu’il existe d’autres aides et subventions pour vous aider à financer votre premier achat : prêt action logement, prêt d’accession sociale, aides locales et régionales.